Premier Salon des indépendants en Corée, à Séoul, Yongin et Jinju

 Le Salon des indépendants, une exposition d’art qui a lieu chaque année à Paris depuis 1884, a débuté en Corée du Sud pour la toute première fois en Asie et se tiendra dans quatre endroits différents dans le pays : le musée d’art Piccadilly (21-29 juin) et Gallery K (26 juin-2 juillet) à Séoul, Unique Gallery (17 juin-6 juillet) à Yongin, juste sud de Séoul, et le Centre d’art et de culture du Gyeongnam (21-25 juin) à Jinju, dans le sud du pays.

Ce premier Salon des indépendants en Corée est le fruit d’une collaboration étroite entre la Société des artistes indépendants, comprenant la délégation coréenne qui a contribué durant ces dernières années à accroître la visibilité des artistes locaux sur le marché européen, et les Amitiés internationales André Malraux (AIAM).

«Le Salon des indépendants en Corée est une opportunité inestimable pour donner un nouveau souffle à l’écosystème artistique dans le pays, qui souffre aussi du ralentissement économique, avec l’accueil d’une exposition artistique prestigieuse de niveau international et la proposition d’échanges continuels», explique Kim Gou-hyun, l’organisateur de l’exposition et le représentant des AIAM en Corée.

Cet événement se déroule dans un contexte où un nombre croissant d’artistes sud-coréens exposent à ce salon annuel à Paris et l’intérêt des artistes européens pour le marché local grandit.

L’organisation de l’exposition, qui présentera 167 œuvres d’artistes européens et environ un millier de Sud-Coréens et Asiatiques, est d’autant plus significative que cette année marque le 60e anniversaire de la création du ministère de la Culture de la France qu’André Malraux a été le premier à diriger.

Pour l’inauguration à Séoul demain, seront présents le fondateur et président des AIAM, Pierre Coureux, et une délégation d’officiels de la Société des artistes indépendants dirigée par le président Djamel Zemoura, le vice-président Carmelo Habibeche et la vice-présidente Marie Sitbon.

«L’objectif de cette exposition est d’offrir une occasion de rencontre et communication entre artistes asiatiques et occidentaux qui vivent dans des cadres culturels différents, pour leur faire découvrir et comprendre les points communs et différents», ajoute Kim. Elle est aussi une plate-forme pour mieux faire connaître les artistes locaux à l’étranger.

L’histoire de l’exposition séculaire remonte à la fin du XIXe siècle. Le Grand Palais à Paris l’a accueillie à partir de 1920 en réunissant des artistes à l’esprit libre et ouvert avec l’envie d’être indépendants des jugements traditionnels. Ainsi, le salon est devenu un symbole des artistes novateurs et un vivier de génies de l’art moderne comme Henri Matisse, Marc Chagall, Amedeo Modigliani et Salvador Dali. La liste est longue.

L’exposition en Corée permettra aux visiteurs de découvrir des artistes de notre temps et de différentes nationalités comme le Biélorusse Alexei Ravski et les Français Christophe Baudin, Francine Alary et Evelyne Bidault.

Par ailleurs, 24 membres sud-coréens de la Société des artistes indépendants, dont Park Pil-im, Lee Soon-hee, Sohn Hong-sook et Noh Yoong-seong, ont exposé des œuvres au mois de mai au salon Art Shopping au Carrousel du Louvre à Paris dans le cadre de l’avant-première du Salon des indépendants en Corée sous le thème «Tentation du dessin coréen».