Décès de Florence Malraux le mercredi 31 octobre 2018

DISPARITION DE FLORENCE MALRAUX

Florence Malraux vient de nous quitter après une longue maladie et toute la communauté malrucienne est attristée. Florence, pour celles et ceux qui avaient le privilège de la connaître, amie fidèle très proche de Françoise Sagan, de Bernard Frank, de Françoise Giroud, de Jeanne Moreau, de Jorge Semprun et de tant d’autres, était pour tous très attachante. Chacun aimait sa discrétion qu’accompagnait une grande qualité d’écoute, chacun aimait son ouverture d’esprit, sa curiosité, sa présence, son soutien de projets comme lors de la création de notre revue « Présence d’André Malraux ».

Depuis 1997 et au temps du Studio 28 à Montmartre, Florence s’est manifestée maintes reprises au côté de notre association. A la Bibliothèque Sainte Geneviève en l’honneur de Clara, à l’Institut Cervantès en l’honneur de Paul Nothomb, à la mairie du XIe pour l’exposition Gide / Malraux, à Collioure en 2009 où elle était venue avec Jorge Semprun et Prune Santelli pour le festival « « Un livre à la mer », à La Ciotat en 2012 (avec Frédéric Mitterrand alors ministre de la Culture et de la Communication), où, invitée par le responsable du DRASSM en relation avec les AIAM , elle devint la marraine du nouveau navire de recherche archéologique « André Malraux ». Et en 2015, nous l’avions retrouvée avec plaisir à la Librairie « Le Phénix » pour la parution des ouvrages L’ami oublié de Malraux en Indochine de Yves Le Jariel et de Comment Malraux est devenu Malraux de Raoul-Marc Jennar

Aujourd’hui, nous nous souvenons aussi de ce qui l’a précédé. Florence la ville où l’art est partout, dans les musées et dans les rues, Florence qui fut la destination du premier voyage d’André et Clara, Florence prénom qui lui fut donné en souvenir des émotions ressenties par ces deux jeunes amateurs d’art et de découvertes. Florence Malraux nous a quittés, femme libre, rebelle parfois dans ses choix de fidélités et de ruptures. Florence qui a investi son énergie et sa générosité dans la création cinématographique tout en restant à l’écoute des toutes les autres formes d’expression artistiques, comme la littérature dont elle partageait la passion en des discussions interminables avec Françoise Sagan.

Avec la légèreté d’un funambule, elle sut, entourée d’artistes et de créateurs, traverser l’existence avec cette grande élégance que nous n’oublierons pas.

Pierre Coureux